Le ciel s'est assombri au-dessus de l'Inter Milan avec l'annonce du départ de son entraîneur, Simone Inzaghi. Cette décision intervient peu de temps après la cuisante défaite (5-0) subie par les Nerazzurri en finale de la Ligue des champions face au Paris Saint-Germain. Bien que le communiqué officiel du club italien n'ait pas explicitement lié ce départ à la débâcle de Munich, il est difficile de ne pas y voir une connexion directe. "Les tifosi, les joueurs et les employés se souviendront de la grande passion" déployée par Simone Inzaghi, a sobrement indiqué l'Inter Milan, actant ainsi la fin d'une aventure de quatre ans.
L'avenir de Simone Inzaghi sur le banc de l'Inter était déjà incertain au lendemain de cette lourde défaite. Des rumeurs persistantes évoquaient une rencontre imminente entre l'entraîneur et ses dirigeants pour discuter de son avenir en Lombardie. Une proposition particulièrement lucrative du club saoudien d'Al-Hilal planait au-dessus de la tête du technicien italien, une offre qu'il semblait sérieusement considérer. Selon certaines indiscrétions, le président d'Al-Hilal aurait même assisté à la finale de la Ligue des champions à Munich, observant attentivement la performance de l'Inter et, sans doute, observant attentivement la performance de l'Inter et, sans doute, de son futur potentiel entraîneur.
Sous contrat avec l'Inter jusqu'en 2026, Inzaghi aurait reçu une proposition mirifique d'Al-Hilal : un contrat de trois ans assorti d'un salaire annuel de 25 millions d'euros. Une somme vertigineuse qui pourrait faire vaciller n'importe quel entraîneur, même si, selon les informations, rien n'était encore officiellement signé. Inzaghi avait eu un premier échange avec ses dirigeants à Munich au lendemain de la finale avant de rentrer à Milan, où une nouvelle rencontre était prévue pour sceller son sort.
Malgré l'attrait de l'Arabie saoudite, la porte d'un maintien à l'Inter Milan ne semblait pas complètement fermée, du moins selon les informations de la Gazzetta dello Sport. Inzaghi n'aurait pas écarté l'idée de poursuivre son travail en Lombardie, malgré la perte du titre en Serie A face à une concurrence acharnée et la claque reçue en finale de la Ligue des champions. Le parcours exceptionnel de l'équipe en C1, ponctué d'une qualification inattendue pour la finale et des retombées économiques considérables (environ 200 millions d'euros entre les primes de l'UEFA et les gains générés), lui offraient un crédit certain auprès de la direction. De plus, un facteur personnel non négligeable entrait en ligne de compte : l'épouse d'Inzaghi ne serait pas particulièrement enthousiaste à l'idée de s'installer à Riyad.
Samedi dernier, en conférence de presse après la finale, Inzaghi avait esquivé une question sur son éventuel départ vers l'Arabie saoudite, préférant rester évasif sur son avenir. S'il décidait de repousser l'offre alléchante d'Al-Hilal, une prolongation de contrat à l'Inter Milan était une option envisageable. Ses dirigeants, conscients de la valeur de son travail, lui auraient proposé une extension jusqu'en 2027 avec une augmentation substantielle de son salaire actuel, le portant à 6,5 millions d'euros plus des bonus potentiels liés aux performances de l'équipe. L'Inter attendait donc avec impatience la réponse de son entraîneur, une réponse qui est finalement tombée ce mardi avec l'annonce de son départ.
Pendant ce temps, à Paris, l'ambiance était à la célébration. Le triomphe du Paris Saint-Germain face à l'Inter Milan en finale de la Ligue des champions a été accueilli en héros par les supporters parisiens. Dès leur retour en France, les joueurs ont eu droit à une parade en bus sur les Champs-Élysées, une scène de liesse populaire pour fêter le premier sacre du club en C1. Des milliards d'investissements qataris et la stratégie payante de leur entraîneur espagnol, Luis Enrique, ont enfin porté leurs fruits.
Cependant, les festivités parisiennes ont été malheureusement émaillées de débordements tragiques. Deux personnes ont perdu la vie et de nombreuses autres ont été blessées lors des célébrations. Un jeune homme de 17 ans a été poignardé à mort à Dax lors d'une fête de rue organisée par des supporters du PSG, et une autre personne a trouvé la mort à Paris après avoir été percutée par une voiture alors qu'elle circulait en scooter. Les circonstances exactes de ces deux décès font l'objet d'enquêtes. Le ministère de l'Intérieur a également fait état de 18 policiers blessés à Paris et de près de 550 interpellation.
Malgré ces incidents regrettables, la victoire historique du PSG a été saluée au plus haut niveau de l'État. Les joueurs ont été reçus à l'Élysée par le président Emmanuel Macron, qui les a félicités pour leur exploit et a également salué l'engagement de l'État qatari, qu'il a qualifié d'"actionnaire exigeant" du club parisien.
Ainsi, tandis que le PSG savoure une victoire historique, bien que ternie par des incidents, l'Inter Milan se retrouve à la croisée des chemins avec le départ de son entraîneur, Simone Inzaghi. La lourde défaite en finale de la Ligue des champions semble avoir précipité cette décision, ouvrant un nouveau chapitre d'incertitudes pour le club lombard. L'avenir dira si Inzaghi choisira de relever le défi lucratif en Arabie saoudite ou si un autre grand club européen lui ouvrira ses portes. Pour l'Inter Milan, la tâche urgente sera de trouver un successeur capable de maintenir la dynamique positive observée ces dernières saisons et de viser à nouveau les sommets du football italien et européen.
