Le Paris Basketball Atomise Dijon et S'offre une Place de Choix en Demi-Finales de Betclic Élite face à Bourg-en-Bresse


 L'Adidas Arena vibrait d'une tension palpable ce samedi soir. Contraint à un match d'appui décisif après une défaite sur le fil (79-80) quarante-huit heures plus tôt en terre dijonnaise, le Paris Basketball n'avait pas le droit à l'erreur. Et les hommes de Tiago Splitter ont répondu de la manière la plus spectaculaire qui soit, éteignant tout suspense en moins de dix minutes pour infliger une correction mémorable à la JDA Dijon (114-88). Portés par une adresse insolente et une intensité défensive retrouvée, Nadir Hifi et ses coéquipiers ont non seulement validé leur billet pour les demi-finales de Betclic Élite, mais ils ont aussi envoyé un message fort à leur prochain adversaire, la JL Bourg-en-Bresse, qu'ils retrouveront dès mercredi.

Un Cyclone Parisien dès l'Entame

Quelques heures seulement avant que les regards de la capitale ne se tournent vers la finale de Ligue des champions du Paris Saint-Germain, les basketteurs parisiens avaient à cœur de régler leurs propres affaires avec autorité. La défaite subie à Dijon lors du match 2 avait semé un léger doute, mais la réaction fut d'une brutalité clinique. Privés de leur ailier Collin Malcolm, touché au mollet, les quarts de finaliste de la dernière Euroligue ont démarré la rencontre le couteau entre les dents.

En à peine quatre minutes, le tableau d'affichage témoignait déjà de l'ouragan parisien : un 14-0 dévastateur, initié par une défense agressive et conclu par des transitions fulgurantes. Un panier intérieur de Mathis Dossou-Yovo suivi d'un double-pas éclair de Nadir Hifi sur jeu rapide donnaient le ton (16-2, 4e). La JDA Dijon, visiblement encore euphorique de sa victoire à domicile, paraissait dépassée, multipliant les pertes de balle et les tirs forcés. Ces erreurs alimentaient directement la machine parisienne, qui se délectait de ces munitions pour dérouler son jeu rapide et électrisant, marque de fabrique de  l'équipe cette saison.

Le public de l'Adidas Arena, bien que moins nombreux qu'à l'accoutumée – environ 3000 spectateurs, la faute à la concurrence du football – sentait que ses protégés étaient dans un grand soir. Et que dire de l'adresse extérieure des Parisiens ? En véritable état de grâce, ils pilonnaient le cercle dijonnais avec une régularité déconcertante. Treize tirs à trois points convertis sur vingt-cinq tentatives à la mi-temps, la statistique parle d'elle-même. Nadir Hifi, puis le capitaine Yakuba Ouattara (auteur de 20 points, son record personnel sous les couleurs parisiennes), faisaient mouche à  longue distance, obligeant un Laurent Legname médusé à griller son deuxième temps mort après seulement huit minutes de jeu (27-7, 7e).

Le calice dijonnais était bu jusqu'à la lie dans ce premier acte. Pour couronner cette démonstration de force, Tyson Ward, au buzzer, décochait une prière depuis le milieu du terrain. Le ballon traversa l'air, le suspense fut bref, et le filet trembla. L'Adidas Arena exultait, le banc parisien explosait de joie. 38-14 après dix minutes : la messe était dite, ou presque.

Dijon Sonné, Paris en Gestion Maîtrisée

Le deuxième quart-temps voyait Dijon tenter de réagir, mais le mal était profond. Axel Julien, héros du match 2 pour la JDA, vivait un véritable supplice (2 points, 0 sur 2 au tir, 4 fautes), incapable de trouver son rythme face à la pression défensive parisienne. L'équipe de Laurent Legname était également dominée outrageusement au rebond, laissant trop de secondes chances aux locaux. Seul Allan Dokossi semblait en mesure de rivaliser physiquement dans la raquette  dijonnaise, mais l'intérieur connaissait une soirée cauchemardesque sur la ligne des lancers francs, avec un terrible 2 sur 11.

Un sursaut d'orgueil, impulsé par Phil Booth, permit à Dijon de signer un 9-0 et de revenir fugitivement à 21 points d'écart (46-25, 13e). Une étincelle d'espoir bien vite éteinte par une nouvelle averse de tirs primés parisiens. La machine infernale était relancée, et l'écart enflait de nouveau pour atteindre un gouffre à la pause (61-30, 18e).

T.J. Shorts, le MVP en titre de la Betclic Élite et de l'Eurocoupe, avait connu une petite alerte à la jambe droite dans le premier quart-temps. Rapidement revenu en jeu, le meneur américain n'eut pas besoin de forcer son immense talent. Gérant l'effort, il distillait le jeu avec sa vista habituelle, trouvant ses coéquipiers dans des positions idéales et prenant ses tirs sans difficulté apparente (12 points, 7 passes décisives). Il laissait volontiers la lumière à un Nadir Hifi des grands soirs. L'arrière français, véritable showman, enflammait l'Adidas Arena avec sa spéciale : un tir primé en déséquilibre dans le corner droit,  provoquant en prime la faute de Booth pour une action à quatre points qui fit se lever les spectateurs (85-49, 27e). « C'est trop facile », pouvait-on alors entendre du côté du Kop Parisii, chambreur mais ravi du spectacle offert.

Cap sur les Demies avec Ambition

La fin de match fut gérée sereinement par Tiago Splitter, qui put faire tourner son effectif et reposer ses cadres en vue des échéances à venir. Cette victoire éclatante effaçait la frustration de la demande de report du match à lundi, refusée par les instances, qui aurait permis d'éviter la concurrence du football. Malgré ce contexte, le Paris Basketball, vainqueur de la Coupe de France en avril dernier, a prouvé sa force de caractère et son professionnalisme.

Les Parisiens abordent donc les demi-finales avec l'avantage du terrain, comme la saison précédente, et un capital confiance au zénith. Face à eux se dresse la JL Bourg-en-Bresse, un adversaire bien connu. Ce duel sera en effet un remake de la finale de l'Eurocoupe 2024, remportée par Paris, mais aussi de la demi-finale de la Coupe de France 2025, également dominée par les joueurs de la capitale. Ces confrontations passées promettent une série intense et disputée, mais Paris, fort de ses succès récents et de sa démonstration face à Dijon, semble armé pour poursuivre sa quête du titre de  champion de France. La première manche, dès mercredi à l'Adidas Arena, donnera le ton d'une série qui s'annonce passionnante.

BERMIZFOOT01

Passionné du football

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